Et le danger des camions ?
Et le danger des camions ?

Et le danger des camions ?

Le projet de la carrière prévoit de 10 à 13 camions par jour, c’est à dire plus de 20 allers et retours lors des périodes d’exploitation, 160 jours par an.

Sortie d’un grumier au STOP du chemin rural 21, en insertion sur la RD 34

Pour alerter sur la dangerosité de ces 10 à 20 navettes quotidiennes de camions de 32 tonnes, chargés de blocs de taille ou, le plus souvent, d’enrochement et de concassé qui constitueraient 90 % de la production de la carrière, nous avons adressé un courrier le 10 février 2023 à la Direction Départementale des Territoires (DDT), au Conseil Départemental et à la Préfecture des Vosges.

« Les seuls poids-lourds ne sauraient être discriminés vis-à-vis des transports agricoles ou scolaires, des cyclistes ou des randonneurs » nous répond la DDT Vosges.

Du col des Hayes, à la sortie de la carrière, les camions chargés descendront le chemin rural n°21, une petite route de montagne qui plonge vers Basse-sur-le-Rupt avec une pente très forte dans les deux premières épingles, qui traverse ensuite les bâtiments d’une exploitation agricole, le GAEC du Haut des Hayes, puis remonte jusqu’à un STOP dans le raidillon qui rejoint la RD 34, dans un virage sans visibilité de cette route qui relie La Bresse à Vagney.

Une route fréquentée en semaine par des usagers souvent pressés, mais aussi des bus scolaires, des engins agricoles, des camping-cars, des motards et des cyclistes en grand nombre, amateurs et professionnels. Car le col de la Croix des Moinats verra passer à nouveau le Tour de France 2023. Cet événement génère une fréquentation cycliste considérable, tant avant qu’après l’événement.

La DDT nous répond en invoquant d’une part le caractère très général des dangers liés à la sécurité routière, et d’autre part la responsabilité individuelle de tous les usagers concernés. Selon cette administration, les dangers ne peuvent pas être « liés spécifiquement au trafic engendré par l’exploitation de la carrière.»

Par ailleurs, s’il était question de réglementer la circulation sur la RD34 « les seuls poids-lourds ne sauraient être discriminés vis-à-vis des transports agricoles ou scolaires, des cyclistes ou des randonneurs».

Suite à notre courrier, le département reste sourd à nos appels. De son côté la Préfecture déclare que sa réponse est en cours. Mais déjà la position de la DDT s’appuie sur l’autorisation préfectorale 2022, puisque la DDT, au sujet de ce que nous considérons comme une réouverture, nous contredit en affirmant que « La carrière de Lansau n’a jamais été en inactivité, ni donc fermée.» Ce qui lui permet de contester toute accentuation du danger et d’autoriser la circulation des camions sur la base d’une activité existante qui, comme chacun a pu le constater sur place, n’existe que sur le papier.

« Les conditions d’exploitation de la carrière ne sont pas de nature à accentuer un potentiel risque par rapport à la situation existante puisque le nombre moyen de rotations par jour en période d’exploitation ne varie pas (10). Ce chiffre a même été revu fortement à la baisse pour les périodes exceptionnelles d’exploitation en passant de 40 à 13 par jour. » Cependant l’autorisation préfectorale – extrait ci-dessous – mentionne toujours un maximum de 20 camions par jour. Qui croire ?

Extrait de l’arrêté préfectoral autorisant l’extension, en octobre 2022

La situation existante que nous connaissons, c’est une situation où la graniterie affirme, par exemple, avoir conservé à l’intérieur de la carrière l’intégralité des 11700 tonnes déclarées au GEREP entre 2011 et 2017. Les 400 camions que cela représente n’ont jamais circulé en fait, donc la situation existante sur la route est de zéro camion par jour. S’il y a bien quelque chose que nous demandons, c’est que cette situation existante soit pérennisée !

Ainsi, au contraire de ce qu’affirme la DDT, la remise en exploitation de la carrière est fondamentalement « de nature à accentuer le potentiel risque par rapport à la situation existante », puisque le nombre moyen de rotations par jour dans cette période d’inactivité est égal à zéro, et ce depuis des années.

2 commentaires

  1. Gilles

    La photo est d’une évidence manifeste du danger que représente cette intersection. La position des fonctionnaires de la DDT est à pleurer ! Le jour où on déplorera un mort accidentel, ils continueront de passer tranquillement leurs vacances dans les îles, tout irresponsables qu’ils sont ! Leur position n’est pas tenable, il faudra s’en souvenir le cas échéant…

  2. Michel C

    L’administration est comme un gamin, voir pire : elle se défendra coûte que coûte avec une argumentation même pas imaginable. A l’heure de choix essentiels sur la place d’activités économiques responsables et cohérentes, c’est d’une immaturité d’un niveau très étoilé ! Les copains, rébellion, rébellion. C’est nous le patron ! ! !
    Michel C

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