Voie, vie, Vosges, un texte de brumes, de rocs et de visions !
Je Vois la Vie en Vosges !
Héritières du tout premier continent magmatique de notre planète bleue, vestiges d’un colosse aux pieds d’argile, effondré en son milieu où s’étire le Rhin.
Colosse granitique usé, érodé par le temps et les éléments déchaînés tour à tour, le feu, le vent, l’eau, les tremblements. Erodé au point d’accueillir en son sein le delta d’un fleuve bien plus grand que le Saint Laurent, asséché lui aussi par le temps et les éléments.
Colosse disparu, enfoui, recouvert de sables et de galets, au grès des Vosges.
Je Vois les Vosges en Vie !
Réveillées par la naissance de ces jeunes Alpes aujourd’hui encore un peu arrogantes mais si belles à contempler du haut de nos Hauts, le froid les saisit, les glace. Ni Vogesus, ni Baal, ni Odin, dieux d’ici venus d’ailleurs, ne viendront à bout des glaciers, merveilleux sculpteurs des Vosges d’aujourd’hui.
Merveilleux pourvoyeurs de vies et de paysages.
Moraines, lacs, tourbières, sapins majestueux, rus tumultueux. Ô merveilleux paysages sculptés par cette glace intense cédant sa place aux Culats, Sotrés, Vouivres, Fées et autres élémentaux.
Merveilleuse ligne bleue, née de la plume de l’écrivain céleste qui retrace toute ou presque l’histoire de notre terre. Merveilleuse ligne bleue dans la magie de la brume ensorcelante enluminée au levant et au couchant, fruit de la terre et du travail des hommes.
Je Vis les Vosges en Voie, vers leur futur aussi riche que leur passé, en route vers une nouvelle pangée, un monde nouveau et meilleur où le merveilleux résonnera dans tous les sens de nos successeurs, bien plus qu’il ne se reflète aujourd’hui dans trop de regards hagards appâtés par la distraction et vides de connaissances.
Je Vis la Voie en Vosges !
Odile S.